Il aurait peut être fallu que tu sois là.

Pour l'entendre . Le craquement de l'écrevisse sous les roues du vélo . Tu aurais vu que les petits rosés, hier frais et neufs, sont éparpillés, leur tête séparée du corps par des pieds présomptueux.

Tu aurais dû être là pour voir que la couleur du saule arborescent n'est pas la même qu'hier.

Tu aurais compris que ce rouge nervuré et piqueté de rouille cendrée, je suis heureuse de l'avoir capturé parce que je ne le trouve pas chez le marchant de couleur.

Tu aurais peut être aimé voir qu'elle était gênée et pudique de mettre son corps contre la terre, puis finalement étonnée de ce contact.Tu aurais vu ses frissons, ses craintes et deviné pourquoi elle est là.

 

 

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